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Richianny Raherinjatovo

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Par Yanne Lomelle

L’as de la pyrogravure

On compte seulement deux femmes parmi les 10 nominés du prix Paritana. Bien qu’en sous nombre, la gente féminine est bien représentée car parmi elles, Richianny Raherinjatovo une talentueuse peintre qui n’hésite pas à explorer de nouvelle surface et de nouveau support. Pour le prix Paritana, elle a décidé de poser ses œuvres sur du cuir en utilisant la technique de pyrogravure qui est l’art de graver des dessins, des formes sur un support qui peut aller du bois au cuir. Elle figure parmi les nominés grâce à une série de portraits qui témoigne de sa parfaite maitrise de cette technique. Dans sa démarche, elle a fait en sorte de capturer l’âme de ses sujets en prenant le temps de discuter avec eux et de connaitre leur aspiration, leur rêve et leur histoire. Une sensibilité qui est palpable sur chacune de ses toiles.

 

Plus que le talent

Travailleuse, passionnée, Richianny ne ménage pas ses efforts pour s’offrir une place parmi les grands artistes malgaches. L’année dernière déjà, elle a participé à la sélection prix Paritana mais n’a pas été retenu parmi les nominés. Selon son analyse, c’est dû au fait qu’elle a présenté une œuvre qui ne sortait pas de l’ordinaire. Puisqu’à ses yeux, toutes est matières à leçon, elle a pris le temps d’étudier les artistes dont la candidature a été retenu pour mieux rebondir et présenter des tableaux avec lesquels elle pourrait se démarquer. Du haut de ses 23 ans, il va sans dire qu’elle n’a pas encore fini d’explorer tous les aspects de la peinture. Ainsi, issue d’une famille d’artisans, elle est ouverte à de nouvelles perspectives artistiques. « L’idée m’est venue soudainement et depuis je n’ai pas arrêté de travailler et de peaufiner ma technique » dévoile-t-elle. A peine un an de pratique de la pyrogravure, elle maitrise déjà avec perfection le procédé et ses œuvres en sont témoins.

Richianny a commencé sa carrière artistique alors qu’elle n’avait que 11 ans, et depuis elle n’arrête plus. Elle s’est lancé dans une étude d’architecture car c’est ce qui s’approche le plus d’une profession artistique. Jusqu’ici, elle n’a pas encore décidé la branche de ce domaine qu’elle souhaite exploiter. Quoi qu’il en soit, elle s’arme de patience et de pratique pour être à la hauteur de ses ambitions. Sa participation au Prix Paritana, est une étape plus qu’essentielle pour trouver sa voie et son acheminement artistique propre. Car bien qu’elle manie avec aise la technique de pyrogravure, à ses yeux, toute surface est idéale pour apposer de la peinture et elle ambitionne également à faire de la sculpture.