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Madagasyart : Les tresses Zafimaniry à l’honneur

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Par Yanne Lomelle

C’est un rendez-vous pris,  à 59 Rivoli du 18 au 30 juin se tiendra le festival Madagasyart qui est un tremplin pour les artistes contemporains malgaches et une occasion pour les férues des œuvres d’art se donner libre court à leur fièvre acheteuse. Pour la deuxième fois, le photographe Tangalamamy participera avec des photographies inédites des légendaires sur les tresses Zafimaniry.

 

Pour cette édition, la thématique est « coiffures, maquillages et tatouages traditionnels gasy » une occasion pour le photographe qui a fait de la culture Zafimaniry sa muse  et l’épicentre de ses œuvres de dévoiler au monde la particularité de la coiffure Zafimaniry.

Plus qu’une simple routine esthétique, il y a tout un rituel autour des tresses Zafimaniry. Un savoir-faire qui se transmet de génération en génération et qui a fini par devenir un des encrages culturels de cette région.

 

Standard de beauté

Le dimanche est décrété à Antoetra comme étant le jour des tresses. De coutume, les femmes se tressent entre elles. Et depuis toute petite les enfants de sexe féminin doivent apprendre avec leurs aînées la manière de procéder. Pour les Zafimaniry, la tête est sacrée. Elle garde effectivement les secrets de sa propriétaire, allant de ses blessures aux poux qui y habitent. Ainsi pour des raisons d’hygiène, les femmes ne laissent que les personnes qui leurs sont les tresser.

Les tresses sont importantes pour les femmes de cette région car ce procédé permettrait repousse rapide des cheveux. D’un côté pratique, les tresses faciliteraient les soins pour les cheveux. La fierté des femmes de cette région réside effectivement sur la longueur et la brillance de leur chevelure. Chez les Zafimaniry, la longueur des cheveux est un standard de beauté. L’homme préfère une femme laide mais avec des longs cheveux plutôt qu’une femme belle aux cheveux courts. Si dans la culture occidentale, les femmes accourent vers les salons d’esthétique durant les jours de fête, les femmes Zafimaniry renouvellent leurs tresses. Pour faire les tresses, il faut tout un arsenal : un contenant pour l’eau, une peigne, un instrument au bout pointu pour tracer les tresses qu’on appelle « fagnoritra » et beaucoup d’huile.

La particularité chez les Zafimaniry c’est qu’on peut connaitre le statut marital et social d’une personne seulement en regardant ses tresses. Et enfin, chaque tresse Zafimaniry va en parfaite harmonie avec les chapeaux propres de cette région.