Journée Internationale de la Femme - Hommage
Rocaya Paillet, animatrice, présentatrice et comédienne, touchée en 2013 par le cancer du sein nous donne, dans son livre témoignage, une superbe leçon de vie.
Au nom de toutes les femmes, touchées ou non par ce fléau, merci Rocaya.
Marie-Jo
En ce 8 mars 2019 il m’est apparu urgent de faire hommage au moins à une femme.
J’ai choisi Rocaya, parce que son livre est venu à ma rencontre. Une rencontre c’est rarement un hasard. C’est une pensée qui flotte dans l’air, par intermittence, sur plusieurs jours, plusieurs mois, plusieurs années même, et, un soir, voilà, la pensée se fait concrète, en l’occurrence par un livre que ton fils te remet. Ce fut celui-ci.
À la page de garde sont tracés ces mots en encre violette : Bonne lecture à vous. Rocaya.
C’est un sacré coup au cœur que cette dédicace légère lorsqu’on la rapproche de la couverture qui lui ressemble, et, sur laquelle, Rocaya trinque avec elle-même dans une bulle rose framboise où s’inscrivent en écriture pleine et déliée :
CANCER, CHIMIO, CHAMPAGNE !
Rocaya Paillet nous y fait un clin d’œil complice, style « Vous venez ? » On adhère à son invitation et on entre dans le livre.
À l’avant-propos lorsqu’elle nous dit qu’elle écrit pour « exorciser », on franchit son seuil et on la suit dans son combat contre le cancer du sein… Douleurs, doutes, peurs oui, mais positivité, joie, dynamisme, volontarisme, les contrecarrent en permanence.
Rocaya, notre Rocaya de Réunion 1ère ! Celle qui nous a entraînés dans son sillage plein de rires, de créolité et de dynamisme par le biais du petit écran dans des émissions phares telle que « Lamour lé dou » doit faire face à son tour, comme des milliers de femmes, à la terrible épreuve du cancer qui attaque la femme là où se nourrit bébé (entre autres).
Dans son livre, témoignage de sa lutte contre l’horrible crabe qui s’était niché en son sein, notre animatrice TV est aussi vive que dans sa vie d’avant la maladie. Tout est dit, raconté avec l’authenticité qui la caractérise, sans misérabilisme. C’est une force extraordinaire qui la porte (et nous emporte) de page en page jusqu’à la 124e où son nouveau cheminement spirituel la poussera à écrire ces mots philosophiques en conclusion : « Mais qui sait ? Peut-être était-ce un mal pour un bien ? »
Aujourd’hui la jeune femme me dit qu’elle est en forme et la voilà qui court au tournage de « Gazon d’riz »…
DES MOMENTS EXCEPTIONNELS
La clinique des Orchidées, où Rocaya suivait ses séances de chimio, avait accédé à sa demande : La jeune malade y tenait : elle voulait changer ces instants difficiles, en instants festifs avec champagne, bons plats, musique… Elle raconte en particulier une fête inoubliable avec ses amis et Nico (son musicien de mari) qui n’oubliait jamais sa gratte. Elle écrit :
« Les premières notes de « Get Lucky » des Daft Punk s’égrenèrent dans la chambre.
Yann (Yannick Noah), égal à lui-même, en boute-en-train né, entraîna les filles à sa suite dans une chorégraphie endiablée de son cru. Nicolas jouait et chantait, je filmais et je commentais. Je les regardais depuis mon lit et je riais ! »
En effet, lorsqu’on regarde la vidéo, on voit tout ce petit monde danser dans le jardin de la clinique, devant la fenêtre de la chambre de la perfusée (encore un petit écran !), et l’on entend la célèbre animatrice diriger le ballet et rire aux éclats de son rire à nul autre pareil. Cette scène est d’une beauté humaine extrêmement touchante.
Allez voir et cliquez : Photos et vidéos : www.chezrocaya.com
« Cancer, chimio et champagne » : librairies Gérard, Autrement, FNAC.
Editions : www.laplumeetleparchemin.com