Le pari était énorme mais les résultats étaient à la hauteur de l’attente du public. Pour célébrer la fête de la musique l’Institut Français de Madagascar a mis la barre haute. Marier la musique classique et le Rap. Pour cette aventure un peu folle, les musiciens de l’orchestre symphonique dirigé par Dominique Rakotonirina se sont prêtés au jeux en accompagnant 3 groupes de Rap à savoir « Rêv’Errant », « Eklips et Epistolier » ainsi que le collectif « Basy Gasy ».

Pour la fête de la musique, toutes les scènes d’Antananarivo ont proposées des spectacles, il y en avait pour tous les goûts. Riche par sa créativité, l’IFM Analakely a concocté un spectacle inédit. Un mariage improbable entre la musique classique et le Rap mais qui est devenu l’union parfaite de la musique et des paroles.

 

Artistes engagés

A l’affiche lors de ce show, des grosses pointures du Rap Malgache. Tout d’abord « Rêv’Errant ». Alliant le Rap et la poésie dans ses textes des plus engagés il nous rappelle que Madagascar appartient aussi bien à nous qu’à la génération future. Que notre culture est sacrée et mérite d’être préservée et transmise à nos futurs enfants.  Jeunes par leurs âges, matures par la sagesse de leurs plumes, « Epistolier et Eklyps » sont montés sur scène pour un rap contestateur et conscient. Ils ont partagé au public leur vision de la politique, leur expérience mais surtout l’esprit de persévérance. Et le clou du spectacle, le collectif « Basy Gasy », éveilleur de conscience, promoteur des jeunes talents malgaches, ils ont allié rap, slam et musique pour porter haut le flambeau d’une jeunesse aussi talentueuse et solidaire.

Chaque groupe avait 15 minutes pour enflammer la scène et tous ceux qui ont assisté au spectacle étaient d’avis que plus de temps n’aurait été que bénéfique pour un public qui ne demandait que la magie continue. Pour le cas des artistes, c’était une belle expérience qui leur a permis d’évoluer et de voir le rap sous d’autres horizons.