Anel, le deuxième tome de Entre toutes les femmes, est lié organiquement au premier tome, intitulé « Juhane ». Pour Roland Morel, il ne s’agit pas de montrer deux visions antinomiques de la femme. Ici, il souhaite mettre en avant deux visions complémentaires de l’éternel féminin : un monde de douceur, de fragilité, de beauté et un monde de luttes contre l’ostracisme et le sexisme, à l’origine des maltraitances et des injustices vis-à-vis de la femme. Anel s’est rebellée contre un mari brutal, au point de passer pour folle et d’être internée dans un établissement psychiatrique pendant vingt ans.

C’est dans le silence de sa « prison » qu’elle a voulu préserver sa féminité, tout en s’accomplissant en tant que femme moderne et libérée. Pour bien marquer la métamorphose qui s’est opérée dans sa vie, Anel se fait dorénavant appeler par son deuxième prénom, « Eulalia ». Sébastien est complétement désorienté par ce personnage nouveau qu’elle affiche, mais elle s’efforce de le rassurer en affirmant que pour lui, elle restera toujours « Anel ». Elle restera aussi fidèle à sa vocation première qui lui permettrait d’accomplir son destin de femme.

Roland MOREL
Auteur résidant à : Le Tampon, La Réunion

Roland Morel est né en 1942 à l’île de la Réunion. Il fait ses études supérieures à la Sorbonne, interrompues par un séjour d’un an à Rochester. Là-bas, il s’intéresse de plus en plus à l’Église d’Angleterre. Titulaire d’une licence d’anglais en 1967, il retourne à l’île de La Réunion pour exercer comme professeur certifié en 1971.

L’enseignement n’est pas sa seule occupation, puisqu’il s’adonne aussi à des activités politiques. Il organise des échanges inter-îles avec des lycées mauriciens et des séjours linguistiques en Angleterre. À la retraite depuis 1999, il consacre son temps aux voyages et à l’écriture.

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